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Le Châtiment de la tombe selon le Coran et en Islam

S40.V46

 

Le Châtiment de la tombe/‘adhâb al–qabr fait partie des nombreux questionnements actuels émanant d’une certaine libération de la théologie musulmane. Or, par définition, ce qui relève de l’eschatologique, du ghayb, ne peut être su que par voie de révélation, le Coran. Il ne s’agit pas là d’une spéculation, mais d’une affirmation coranique qui fait énoncer ce principe au Prophète Muhammad lui-même : « Dis : je ne vous dis pas que je détiens les trésors cachés de Dieu, je ne connais pas l’Inapparent/al–ghayb. Je ne vous dis pas que je suis un Ange, je ne fais que suivre ce qui m’est révélé… »[1] De fait, nul homme, fut-il prophète, ne peut connaître cet au-delà de la création et du temps à moins d’avoir goûté lui-même la mort… Le Coran professe-t-il donc le Châtiment de la tombe ?

 

• Que dit l’Islam

Selon le principe islamique rappelé ci-dessus, il fallait nécessairement que la croyance au Châtiment de la tombe soit nécessairement affirmée par un verset du Coran.  Sans conteste, le verset référent est le suivant, en voici la traduction standard : « le Feu auquel ils sont exposés matin et soir. Et le jour où l’Heure arrivera (il sera dit) : Faites entrer les gens de Pharaon au plus dur du châtiment. », S40.V46.

Comme en témoigne Ar-Râzi, la problématique du « Châtiment de la tombe » fut âprement discutée par les premiers exégètes, notamment les mutazilites, mais l’exégèse orthodoxe finit par étouffer le débat.[2] Selon l’Exégèse donc, ce verset devrait être compris comme suit : après que Dieu ait englouti Pharaon et sa faction, l’on constate dans l’ordre du récit deux séquences différentes : « le Feu auquel ils sont exposés matin et soir » et « le jour où l’Heure arrivera (il sera dit) : Faites entrer les gens de Pharaon au plus dur du châtiment ». La seconde séquence est de toute évidence l’entrée en Enfer, nous sommes donc là au Jour du Jugement dernier, c’est-à-dire après la Résurrection. Par conséquent, la première séquence « le Feu auquel ils sont exposés matin et soir » se situerait avant la Résurrection. L’on suppose alors sans vraiment de preuve que nous serions là dans les suites immédiates de la mort, au moment où les morts sont dans leurs tombes. C’est sur cette analyse de texte assez sommaire que repose l’unique preuve scripturaire coranique de la croyance au Châtiment de la tombe.

De fait, cette interprétation présente plusieurs défauts pressentis par l’Exégèse elle-même. Premièrement, ce propos ne concerne textuellement que les « gens de Pharaon » et rien n’indique par ailleurs dans le Coran qu’il en serait de même pour tous les hommes. Deuxièmement, ce verset ne concernerait que le châtiment. Autrement dit, ceux qui auraient agi en bien ne verraient pas lors de leur séjour en la tombe la récompense promise, le Paradis. Or, aucun autre verset ne fait mention de cette vision positive en la tombe, ce qui pose problème d’autant plus que l’on sait que le Coran établit toujours le parallèle entre menace de l’Enfer et promesse du Paradis. Cette sérieuse carence dut donc être compensée par le Hadîth, citons : «  La tombe est ou bien l’un des jardins du Paradis ou bien l’une des fosses de l’Enfer. »[3] Troisièmement, là encore uniquement selon le Hadîth,[4] l’interrogatoire que subit le mort immédiatement après son trépas ne concerne que son appartenance ou non à l’Islam. Cette position islamo-centré exclut de facto sans s’en rendre compte tous les morts avant la venue de l’Islam, mais aussi tous les autres croyants monothéistes après lui. Tous les non-musulmans ne connaîtraient-ils donc pas le Châtiment de la tombe ? ! Enfin, d’un point de vue théologique, la croyance au Châtiment de la tombe peut être ramenée à une seule problématique : peut-il y avoir un jugement avant le Jour du Jugement ? Autrement dit, en quoi une créature (ici des Anges) aurait capacité à juger avant que Dieu ne le fasse ? Ceci, rappelons-le, puisque selon le Hadîth les Anges Nakîr et Munkar sont supposés pré-juger du devenir des défunts.[5]

 

• Que dit le Coran

En dehors des arguments que nous avons ci-dessus évoqués, il convient de réaliser l’Analyse littérale de l’unique verset référent. Nous en conserverons la forme donnée par la traduction standard puisqu’elle n’influe que peu sur la signification voulue par l’Exégèse. Nous signalerons seulement que, à la différence de cette traduction, nous avons écrit le mot « feu » sans majuscule, nous le justifierons : « le feu/an–nâr auquel ils sont exposés matin et soir. Et le jour où l’Heure arrivera (il sera dit) : Faites entrer les gens de Pharaon au plus dur du châtiment/’adhâb. », S40.V46.[6]

– Du point de vue de l’Analyse contextuelle, ce verset a été totalement isolé de son contexte afin de pouvoir être librement surinterprété, cas de figure fréquent en exégèse classique du Coran. En effet, notre v46 s’inscrit dans la conclusion d’un long passage couvrant des vs 23-54 de  la Sourate 40, passage consacré à la mission de Moïse face à Pharaon. Lorsque celui-ci refuse le dogme monothéiste proposé par Moïse et menace de le tuer, v26, entre en scène un « homme croyant des gens de Pharaon », v28. Ce croyant rappelle à Pharaon et son Conseil que, pour avoir refusé de suivre leurs messagers, bien des peuples ont été détruits. Il fait ainsi appel au réalisme politique de Pharaon et lui signale que sa puissance terrestre pourrait être elle aussi anéantie par Dieu en tant que conséquence de sa désobéissance à l’injonction prophétique de Moïse, tout comme il en a été de peuples précédents : «  comme pour le peuple de Noé, des ‘Âd, des Thamûd, et leurs successeurs de même, alors que Dieu ne veut aucune injustice à ceux qui l’adorent. », v31. À cela, Pharaon répond en s’accrochant à son matérialisme et exige une tour de briques pour aller vérifier l’existence de ce Dieu qui prétendument menacerait sa suprématie sur terre, vs36-37. Face à l’entêtement dénégateur de Pharaon, le croyant change de stratégie et s’adresse aux gens présents lors de cette rencontre. Il évoque alors la félicité dans l’au-delà pour ceux qui abandonnent le polythéisme pour n’adorer que Dieu seul, et le châtiment de l’Enfer/an–nâr à ceux qui s’obstinent en leur déni, v41-44.

Globalement, l’on note donc en ce long paragraphe deux niveaux distincts de menace à l’encontre de Pharaon, la première concerne l’Ici-bas et la seconde l’Au-delà. Du point de vue intratextuel, cette logique est soulignée en une autre sourate en la conclusion d’un passage coranique exactement symétrique[7] : « Nous les poursuivîmes ici-bas d’une malédiction/la‘na et, au Jour de la Résurrection, ils ne seront pas secourus. », S28.V42.[8] En un autre passage relatant les mêmes évènements, le sens du mot malédiction/la‘na en ce contexte est donné comme signifiant ‘adhâb/châtiment. Ce châtiment est  à son tour explicité en un autre chapitre racontant encore une fois ce même épisode : « Aussi, envoyâmes-Nous contre eux l’inondation, les sauterelles, les poux, les grenouilles, le sang, autant de Signes/âyât successifs, mais ils s’enorgueillirent encore plus, ils furent gens coupables. », S7.V133. Nous pouvons donc déterminer le sens de la fin du verset qui précédent immédiatement notre v46 : « et le pire châtiment cerna les gens de Pharaon », v45. Le châtiment est bien ici celui qui est décrit ci-dessus en S7.V133, ce que l’on nomme les « Plaies d’Égypte ». Comme nous l’avons signalé précédemment, selon la logique du propos tenu par le « croyant des gens de Pharaon » ceci représente l’exécution de la première menace proférée à l’encontre de Pharaon : un châtiment ici-bas.[9]

– Puis, l’Analyse sémantique signale un fait remarquable concernant le segment initial de notre v46 : « le feu auquel ils sont exposés matin et soir ».  En effet, ce verset ne commence pas par un marqueur de coordination tel que « wa » ou « fa », mais directement par le terme feu/nâr déterminé par l’article : an–nâr/le feu. D’un point de vue syntaxique, cela implique que le segment « le feu/an–nâr auquel ils sont exposés matin et soir » n’est pas une phrase indépendante, mais fait suite à celle qui précède : « et le pire châtiment cerna les gens de Pharaon », v45.[10] Il s’agit d’un procédé anaphorique par lequel le segment « le feu auquel ils sont exposés matin et soir  », v46, est le commentaire du « pire châtiment » qui « cerna les gens de Pharaon », v45. Or, nous avons démontré que ce « pire châtiment » était terrestre : les « plaies d’Égypte », et il nous faut donc comprendre ici an–nâr/le feu comme qualifiant le châtiment subi par Pharaon ici-bas.[11] Le parallèle terminologique entre nâr/feu et ‘adhâb/châtiment terrestre des plaies d’Égypte indique donc qu’il ne s’agit là que d’un avant-goût du châtiment/nâr/‘adhâb que Pharaon et sa suite subiront dans l’Au-delà. Situation qui est alors immédiatement évoquée : « Et le jour où l’Heure arrivera : Faites entrer les gens de Pharaon au plus dur du châtiment ». Nous constatons donc que de la sorte est respectée la symétrie dialogique que nous avions notée dans le propos du « croyant des gens de Pharaon » qui les menaçait d’un châtiment ici-bas et d’un autre dans l’Au-delà.[12] Par ailleurs, le châtiment est double, car les exigences de Moïse à l’égard de Pharaon l’étaient aussi. Premièrement : demande de libération des Hébreux, le refus de Pharaon a eu pour conséquence le châtiment ici-bas. Deuxièmement : reconnaître l’unicité divine, le refus de Pharaon aura pour conséquence  le châtiment dans l’Au-delà.

Ainsi, puisque an–nâr/le feu représente le « pire châtiment » ayant été infligé aux gens de Pharaon, il convient de ne pas l’écrire avec une majuscule. Par suite, nous pouvons comprendre la locution « auquel ils seront exposés matin et soir » en laquelle l’expression « matin et soir » n’indique donc pas deux moments de la journée,[13] mais qualifie la durée et la dureté du « pire châtiment » que les gens de Pharaon eurent à subir ici-bas. En ce cas, la locution arabe « matin et soir » à le même sens que l’expression française « soir et matin », c’est-à-dire : sans discontinuer, constamment, rigoureusement, continuellement. Nous en déduirons que traduire en ce verset le passif yu‘raḍû par être exposés n’est pas correct[14] et que nous devons l’entendre conformément à un des sens connus du verbe ‘araḍa[15] par : qu’ils subissent.

Notre verset doit donc être traduit littéralement comme suit : « le feu [le châtiment] qu’ils subissent soir et matin. Et le jour où l’Heure arrivera : Faites entrer les gens de Pharaon au plus dur du châtiment. », S40.V46. Au final, puisque nous avons montré qu’il en était pour partie le commentaire,  la compréhension de ce verset ne sera parfaitement éclairée que si on le relie à celui qui le précède : Alors Dieu le protégea [le croyant des gens de Pharaon] des maux qu’ils ourdirent et le pire châtiment cerna les gens de Pharaon, le feu/châtiment qu’ils subirent soir et matin. Et, le jour où l’Heure arrivera : Faites entrer les gens de Pharaon au plus dur du châtiment. », vs45-46. L’analyse littérale aura donc démontré que ce verset compris en son contexte et en fonction de sa logique sémantique mentionnait, d’une part, le châtiment subi ici-bas par Pharaon et ses gens, les plaies d’Égypte, et d’autre part, que la deuxième conséquence, liée à leur refus du message monothéiste apporté par Moïse, sera d’être précipités au Jour du Jugement au plus profond de l’Enfer.

– Ayant démontré que ce verset-clef ne mentionnait en aucune façon le Châtiment de la Tombe, il est alors possible d’opposer un contre-argument coranique décisif à ceux qui soutiennent l’existence de ce Châtiment. Voici le verset-témoin : « [au Jour de la Résurrection] l’on soufflera dans le Cor, et voici que de leurs tombeaux vers leur Seigneur ils se précipiteront. Ils s’écrieront : Malheur à nous ! Qui donc nous a réveillés de notre lieu de sommeil ? Ceci est ce que le Tout-miséricordieux avait promis, et les Envoyés avaient dit vrai ! »[16]

En cette sourate 36, cette séquence traite de la situation des morts ayant refusé avant leurs trépas de croire au Jour de la résurrection et au Jugement Dernier. Ils sont absolument saisis de stupeur lorsque ladite résurrection opère et sont dans le même état d’ignorance quant à la résurrection qu’avant leur mort puisqu’ils ne comprennent pas ce qui leur arrive. Il est de même clairement indiqué que leur situation dans la tombe est comparable à un long sommeil. Or, il n’en serait pas ainsi si après leur mort les supposés anges Nakîr et Munkar les avaient interrogés puis jugés et s’il leur avait été montré matin et soir l’Enfer auquel ils étaient condamnés. Autrement dit, si les morts ignorent totalement ce qu’il adviendra d’eux le Jour où ils sont ressuscités pour être jugés par Dieu, cela implique qu’à contrario ils n’ont pas connu d’une manière ou d’une autre dans la tombe ce que serait leur Châtiment. Pareillement, nous pouvons citer les versets suivants : « [l’Homme] ne sait-il donc pas – lorsque sera extirpé ce qui est dans les tombes et extrait ce que recèlent les cœurs – que leur Seigneur ce Jour-là sera d’eux parfaitement informé. », S100.V9-11. Explicitement, les actes de l’Homme ne seront examinés qu’après la Résurrection, donc pas de pré-jugement dans la tombe, contrairement à ce que suppose la notion de Châtiment de la tombe. Du fait de la cohérence coranique,[17] les versets que nous venons d’examiner suffisent à invalider l’interprétation classique de S40.V46 ainsi que tous les hadîths relatifs au Châtiment de la tombe, hadîths que l’on a donc faussement attribués au Prophète. Nous ajouterons que la notion de châtiment de la tombe est sans conteste un emprunt musulman fait aux croyances mazdéennes du monde perse.[18]

 

Conclusion

L’Analyse littérale du verset prétendument supposé affirmer l’existence du Châtiment de la tombe a démontré qu’il s’agissait en réalité d’évoquer un double châtiment. D’une part, le châtiment dit des plaies d’Égypte subies par Pharaon et ses gens afin qu’ils accèdent sous la contrainte à la requête de Moïse concernant la libération des Hébreux et, d’autre part, le châtiment de l’Enfer au Jour du Jugement du fait de leur refus du message monothéiste de Moïse.

Il n’y a donc aucun argument scripturaire coranique indiquant l’existence du « Châtiment de la tombe ». Au contraire, les informations eschatologiques délivrées par le Coran indiquent clairement l’inexistence de ce Châtiment : S36.V51-52 et S100.V9-11. Les premiers ulémas de l’Islam ont sans doute cru utile d’importer cette antique croyance zoroastrienne afin d’augmenter la crainte comportementale des musulmans. L’on peut aussi déduire de cette absence de pré-jugement des morts dans leurs tombes selon le Coran que tous les hadîths relatifs au dit Châtiment de la tombe ont été forgés afin d’étayer cette thèse sans soutien coranique. Rappelons que ces textes s’opposent à un principe ferme : le domaine de l’eschatologique ne peut être connu que par voie de révélation : le Coran.

Du point de vue théologique, le Coran appelle constamment l’Homme à prendre la mesure de ses actes. C’est donc logiquement qu’il affirme le libre arbitre de l’Homme et indique que la finalité de son existence sera réalisée au Jour du Jugement dernier, jour où il assumera pleinement les conséquences de sa responsabilité. En ce sens, Dieu est Juste et l’Homme doit chercher à l’être. L’action de l’homme se situe ici-bas et le Jugement de Dieu dans l’Au-delà, et rien ne justifie une étape intermédiaire. Ce message maintes fois répété par le Coran suffit en lui-même à guider le croyant, tant pour honorer son Créateur que son humanité.

Dr al Ajamî

 

[1] S6.V50 : «… قُلْ لَا أَقُولُ لَكُمْ عِنْدِي خَزَائِنُ اللَّهِ وَلَا أَعْلَمُ الْغَيْبَ وَلَا أَقُولُ لَكُمْ إِنِّي مَلَكٌ إِنْ أَتَّبِعُ إِلَّا مَا يُوحَى إِلَيَّ »

[2] Citons Abû Mansûr al–Baghdâdî qui au IVe siècle de l’Hégire offre un bel exemple de ce garrottage intellectuel et herméneutique : « Nul doute que ceux qui nient le Châtiment de la tombe seront châtiés dans la tombe. »

[3] Hadîth non authentifié rapporté par at-Tirmidhî.

[4] Notamment celui rapporté par Al Bukhârî et Muslim.

[5] Plusieurs hadîths évoquent cet interrogatoire d’une rare violence et mené par deux Anges, mais c’est un seul hadîth rapporté par Ibn Hibbân qui donne les noms les deux anges : Nakîr et Munkar, hadîth faible au demeurant.

[6] S40.V46 : « النَّارُ يُعْرَضُونَ عَلَيْهَا غُدُوًّا وَعَشِيًّا وَيَوْمَ تَقُومُ السَّاعَةُ أَدْخِلُوا آَلَ فِرْعَوْنَ أَشَدَّ الْعَذَابِ »

[7] L’on y retrouve même l’évocation de l’épisode de la construction de la tour par Hâmân, S28.V38.

[8] Voir aussi S79.V25.

[9] Notons que ce sont présentement les éléments fournis par le Coran lui-même, notion d’intratextualité coranique, qui nous ont permis de préciser la signification contextuelle du verset étudié.

[10] Notons que la traduction standard rend bien la continuité de la phrase entre v45 et v46 puisqu’elle débute sans mettre de majuscule en début du v46 : « le Feu… »

[11] Autrement abordé, pour que le  feu/nâru ait pu ici désigner le châtiment de l’Enfer évoqué dans la suite du verset il aurait fallu que le terme nâr fût grammaticalement indéterminé, soit : nârun/un feu.

[12] D’un point de vue littéraire, nous pouvons aussi observer que le Coran établit ainsi un parallèle entre la dureté du « pire châtiment » et l’âpreté de l’indicible châtiment du feu de l’Enfer, l’un étant comme l’image de l’autre, ce châtiment ici-bas préfigurant le châtiment dans l’Au-delà.

[13] Au demeurant, l’on est en droit de se demander pourquoi les morts ne verraient le Feu que matin et soir et non le reste du temps !

[14] Ce choix de la traduction standard est manifestement destiné à illustrer l’idée d’une présentation de l’Enfer conformément à l’imagerie imaginée du Châtiment de la tombe.

[15] Par exemple dans l’expression ‘araa-hu ‘alâ–s–sayf : il le tua avec un sabre.

[16] S36.V51-52 :

وَنُفِخَ فِي الصُّورِ فَإِذَا هُمْ مِنَ الْأَجْدَاثِ إِلَى رَبِّهِمْ يَنْسِلُونَ (51) قَالُوا يَا وَيْلَنَا مَنْ بَعَثَنَا مِنْ مَرْقَدِنَا هَذَا مَا وَعَدَ الرَّحْمَنُ وَصَدَقَ الْمُرْسَلُونَ

[17] Sur la cohérence coranique, voir : Les cinq postulats coraniques du Sens littéral.

[18] Il est souvent affirmé que la croyance au Châtiment de la tombe serait d’origine talmudique. Si ce type d’emprunt est plus que fréquent en Islam, ce n’est pas ici le cas, car les sources rabbiniques citées sont en réalité postérieures à L’Islam ; juste retour des choses, en quelque sorte l’emprunteur emprunté. Sur cet emprunt tardif par le judaïsme, cf. : http://soued.chez.com/ame.htm