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1– La première révélation du Coran selon l’Islam ?

De la fin du premier siècle de l’Hégire à nos jours, il existe une abondante littérature sur cet évènement fondateur : la prime révélation, Muhammad en tant que simple mortel devient Messager/rasûl de Dieu. Pour l’Islam, et surtout les musulmans, sa propre origine est liée à cet instant où Dieu initie la révélation du Coran et ce rapport direct avec la Révélation le distingue de ses religions sœurs. En effet, pour le judaïsme la mission de Moïse débute par un acte d’ordre politique : libérer le peuple hébreu, alors que le christianisme s’origine en une manifestation surnaturelle : la résurrection de Jésus.

Aussi, aborder le sujet de notre avènement de manière rationnelle et critique n’est pas sans soulever quelques difficultés herméneutiques et théologiques, l’on n’explore pas l’inconscient d’une religion sans heurter la foi puisque la fonction même des mythes fondateurs est de construire un imaginaire structurant le mystère des origines. Il nous paraît donc nécessaire de préciser que ce n’est point la réalité de la Révélation du Coran que nous nous proposons d’explorer, mais uniquement la validité des arguments censés prouver que la prime révélation faite à Muhammad est bien celle en laquelle nous croyons aussi profondément que sincèrement. Pour ce faire, nous aborderons la question sous deux aspects : le présent article destiné à étudier l’argumentaire de l’Islam et un deuxième volet consacré à l’analyse littérale des versets mis pour cela en jeu par l’Islam, voir : La première révélation selon le Coran ? ; S96.V1-5. Toutefois, parce que déconstruire sans détruire est construire, nous consacrerons un troisième article à ce que le Coran dit lui-même de cet avènement initial : Le début de la révélation selon le Coran ; S53.V1-18.

 

• Que dit l’Islam

Pour l’Islam, les cinq premiers versets de la sourate numérotée 96 et nommée al–‘alaq sont incontestablement le plus ancien témoignage de l’histoire de la révélation du Coran, notre Histoire. À la récitation ou lecture de ces mots, ici donnés selon la traduction standard : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume, a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas » chacun d’entre nous voit en la grotte de Ḥirâ’ l’Archange Gabriel serrer en ses bras à trois reprises le Prophète jusqu’à qu’il parvienne à énoncer ces cinq premiers versets. Or, ce récit ne nous est connu que par un hadîth rapporté par Aïcha comprenant trois parties dont celle qui nous intéresse est la suivante [1] : « : Il [Muhammad ] se prit à aimer la solitude et s’isolait en la grotte de Hirâ’ […] L’Ange vint et dit : lis/récite/iqra’! [2] Il répliqua : Je ne sais pas lire/réciter ! Il raconta ceci : Il me saisit à m’en couper le souffle, jusqu’à la limite de mes forces et, enfin, me relâcha et réitéra son ordre : iqra’/lis/récite ! Je répondis : Je ne sais pas lire/réciter !  Il me saisit pareillement une deuxième fois à la limite de ce que je pus supporter, desserra son emprise et reprit : iqra’/lis /récite ! Je répondis : Je ne sais pas lire/réciter ! Une troisième fois il s’empara de moi à m’asphyxier puis me lâcha et dit : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume, a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. »

• Cependant, ce hadîth soulève de nombreuses difficultés, une première ligne de questionnement est d’ordre technique :

1- L’on aurait pu s’attendre à ce que les Compagnons, notamment ceux de la première heure : Khadija, Abu Bakr, Ali, Zayd ibn Haritha, soient ceux qui auraient le mieux été informés sur les débuts de la Révélation. Cependant ce hadîth est de la bouche de Aïcha qui, au mieux, était à cette époque une toute jeune enfant.

2- Nous ne connaissons cette histoire que par ce seul hadîth, les autres récits transmis en étant des variantes. Alors qu’il s’agit d’un évènement majeur, pourquoi aucun autre compagnon ou proche du Prophète n’a mémorisé et transmis ce récit alors que sur des points de détails les renseignements sont parfois pléthore ?

3- Ce hadîth, que l’on trouve chez al Bukhârî, a été rapporté par az–Zuhrî ibn Shihâb [m.124] et selon une unique chaîne de transmission/isnâd  comportant seulement ‘Urwah ibn Zubayr et Aïcha.  Ce hadîth est donc classifié aḥâd, soit un faible degré de certitude parmi les hadîths dits authentifiés/ṣaḥî. Encore une fois, pourquoi une seule chaîne de transmission alors que l’on est en droit de supposer que si cet évènement avait été signalé par le Prophète de nombreux autres rapporteurs auraient dû  transmettre cette information capitale ?

4- ‘Urwah ibn Zubayr et Aïcha sa tante sont deux membres de la famille proche du Prophète.  Pourquoi un pareil évènement serait-il uniquement une affaire de famille ?

5- Plus intrigant encore, l’on doit à ce même az–Zuhrî ibn Shihâb les deux autres seuls hadîths authentifiés concernant l’histoire de la mise par écrit du Coran. Tout d’abord celui mettant en scène la décision de Omar et la première mise par écrit par Zayd ibn Thâbit et, ensuite le célèbre épisode de la recension de Othman. Or, ces deux récits sont cousus de fil blanc et, surtout, évoque un fait irréalisable, cf. Le Coran de Othman – mythe ou réalité ?

6- Ce qui présentement doit nous interpeller c’est que l’histoire du Coran, de son origine à sa mise par écrit, est en fait due à un seul et même personnage : az–Zuhrî ibn Shihâb. Comment admettre que des faits aussi importants n’aient pu en cent ans être colligés que par az-Zuhrî ?

7- Au final, du point de vue technique, le fait que nous ne disposions d’aucune autre source d’information en dehors de ce hadîth unique selon une chaîne de transmission unique et œuvre d’un seul personnage, az–Zuhrî, lequel, le fait est bien établi, était au service de la politique califale omeyyade tardive, appelle à beaucoup de prudence quant à la fiabilité de ce récit.

• Une deuxième ligne d’interrogation est d’ordre rationnel :

1- La littérature exégétique fait état d’un non-consensus quant à la première sourate révélée : pour certains ce fut la Fâtiha ou pour d’autres S74. Or, l’Exégèse est postérieure à la période en laquelle az-Zuhrî est supposé avoir transmis ce hadîth, en ce cas si ce hadîth avait été connu ou reconnu il n’y aurait pas dû avoir de divergence.

2- Pourquoi du temps de Omar, dit-on, le début de l’ère islamique fut-il fixé en fonction de la date de l’Hégire ? Pourquoi, si le début de la révélation du Coran avait été noté et connu ne pas l’avoir choisi comme date marquant le début de l’ère islamique ?

3- En dehors d’un choix qui pourrait sembler purement politique, cette option semble indiquer que si l’on a pas recouru à cet événement pourtant daté par le Coran lui-même[3] et marqué qui plus est par un lieu physique situé à la Mecque [Jabal an–nûr] c’est qu’en réalité ces données n’étaient probablement pas connues à cette époque.

4- Si cet évènement avait été inscrit dans l’imaginaire collectif des premiers musulmans, pourquoi la recension dite de Othman est-elle non-chronologique, c’est-à-dire basée sur une répartition quantitative par ordre de longueur sans qu’au moins l’on ait songé à poser en en-tête ce bref incipit de cinq versets ?

5- Ladite grotte de Hirâ’ est en réalité une petite anfractuosité de quelques mètres carrés dans un éboulis de rochers en laquelle il est difficilement concevable que l’Archange Gabriel ait pu se manifester quand, comme nous le verrons, selon le Coran la manifestation de l’Archange est sans dimensions physiques.

6- Si l’impératif iqra’ signifie lire, cela ne fait guère sens puisque recevoir la révélation n’a aucun rapport avec le fait de lire un écrit. Le phénomène présidant à la révélation du Coran est sans aucun doute une descente/nuzûl opérant en l’esprit/qalb de Muhammad, cf. S2.V97. Cette anomalie avait été perçue car l’on retrouve des variantes de ce hadîth postérieures à az–Zuhrî faisant état d’une étoffe de soie verte sur laquelle étaient écrits ces cinq versets. Cette modification n’échappe pas à l’Histoire puisque l’on sait  que  l’écriture en ces temps-là ne permettait pas de déchiffrer un texte dont on ne connaissait pas par avance le contenu ! [4]

7- Nous savons que az-Zuhrî a été longtemps au service du calife Abd al–Malik [m.86] et de ses successeurs omeyyades, véritables acteurs historiques de l’Islam ayant œuvré à son institutionnalisation. En ces conditions, l’on comprend qu’il fut à cette époque nécessaire d’établir une histoire des origines, ce dont az–Zuhrî fut visiblement chargé. Par la suite, les Sîra ne feront que reconduire cette “histoire officielle” au point qu’elle devint le mythe fondateur de l’histoire du Coran. Ainsi, Ibn Hishâm [m. 218] reproduira-t-il un siècle plus tard en sa biographie du Prophète la même trame narrative en y ajoutant quelques détails anecdotiques. L’hagiographie officielle naît réellement après cela.

• Une troisième ligne de réflexion repose sur l’analyse critique intertextuelle des cinq versets en question, laquelle met clairement en évidence de nombreux emprunts à l’Ancien Testament  :

1- Le choix d’un sommet de montagne n’est pas sans rappeler le mont Sinaï et les deux étapes essentielles du parcours de Moïse. D’une part, la première illumination de Moïse : « L’Ange [mal’ak en hébreu] de Dieu lui apparut […] et Dieu l’appela [qara’ en hébreu] », Exode III, 2-4. D’autre part, l’Alliance entre Dieu et Israël au mont Sinaï elle aussi : « Ainsi Dieu descendit sur la montagne de Sinaï, sur le sommet de la montagne ; Dieu appela/qara’ Moïse… » Exode XIX, 19-20. Le mélange de ces deux sources est guidé par la théologie islamique impliquant que ce n’est plus Dieu qui apparaîtra à Muhammad, mais l’Ange/mal’ak Gabriel. Notons la double occurrence du verbe hébreu qara’,[5] de même signification que la racine qara’a arabe et dont la présence ici n’est pas fortuite.

2- Le choix d’une grotte n’est pas anodin : « Et là, il entra dans la caverne et il passa la nuit. Et voici, la parole de Dieu lui fut adressée… » Ier  Livre des Rois, XIX, 9. Il s’agit ici du prophète d’Israël Élie et d’une grotte sise à nouveau sur le mont Sinaï. Le travail de réécriture est ici intéressant, il réunit des éléments épars et crée une unité de temps et de lieu en se réappropriant ces données et en les transposant à la personne de Muhammad. Il faut alors savoir que Élie était attendu par les juifs comme revenant sur Terre avant le Messie et annonçant la paix et le bien dans le monde, la récupération apologétique y superpose donc l’image de Muhammad.

3- Nous avons donc la Montagne, la Grotte, l’Ange, le décor reconstitué en matériaux intertextuels est posé, la scène principale peut se dérouler : « Lis/qra cela ! Et il répond : je ne sais pas lire. » Ce n’est point ici Muhammad qui parle, mais Esaïe : Livre d’Esaïe, XXIX, 12. L’impératif du verbe qara’ hébreu : qra sera alors directement transposé en arabe :  iqra’/lis.

4- De plus, cet extrait de l’Ancien Testament s’inscrit dans un paragraphe traitant de l’incapacité d’un peuple religieux à comprendre réellement la Parole de Dieu « Toute la révélation est pour vous comme les mots d’un livre cacheté », v11, et que donc Il châtiera, v13-14. Cependant, notre récit indique que deux autres tentatives ont lieu et que Muhammad va parvenir à “lire” la parole révélée. De la sorte, l’Islam apparaît comme la bonne compréhension de la Révélation.

5- Par rétroprojection eschatologique, la personne de Muhammad est identifiée au prophète annoncé par Isaïe. En effet, l’on peut lire, toujours en Esaïe, les prédictions messianiques suivantes : « Il sera l’arbitre entre les nations et le juge de peuples nombreux… », Esaïe, II,4 ;  « Il jugera les faibles avec justice, il rendra des arrêts équitables en faveur des humbles de la terre…  », Esaïe XI, 4 ; « …Les nations se tourneront vers lui. » Esaïe XI, 10 ; « …Seul Dieu sera grand ce jour », Esaïe XI, 12. Dans l’esprit du concepteur du montage intertextuel de ce hadîth, il y a peu à douter que fût ainsi récupérée l’attente du Messie par le peuple juif, Messie identifié  subtilement à Muhammad. L’idée n’était pas nouvelle, elle aussi a été empruntée au christianisme qui voyait en cette description du Messie par Esaïe la venue du Christ. Ces fausses coïncidences intertextuelles n’avaient pas pour autant échappé aux exégètes et aux prosélytes musulmans qui régulièrement soutiennent que par ces versets, entre autres, la Bible annonçait la venue de Muhammad. En un tel cercle herméneutique, l’on ne distingue plus le début de la fin, la cause de la conséquence.

6- Enfin, la nature composite des liens intertextuels ayant inspiré le récit de ce hadîth-clef a généré une anomalie décisive. Si l’on suppose que Gabriel a ordonné à Muhammad à trois reprises : lis/récite/iqra’ et qu’après qu’il l’eut une troisième fois enserré en ses bras il lui ait dit: « Lis/iqra’, au nom de ton Seigneur qui a créé », S96.V1, alors il n’y a aucune raison cohérente à ce que cette révélation commence par ce même ordre « iqra’ » pour lequel Dieu est incontestablement le locuteur. Pour que cet impératif iqra’/lis/récite prononcé par Gabriel avant la révélation de ce verset puisse sémantiquement persister dans l’énoncé dudit verset cela supposerait que Muhammad aurait reproduit le propos de Gabriel ce qui a deux conséquences. Ou bien Muhammad, comme l’imbécile montre le doigt pointant la lune, répéterait l’ordre de réciter : « iqra’ » ce qui va lui être inspiré en l’ajoutant ainsi au texte du verset, ou bien Gabriel est ici substitué à Dieu en tant que locuteur direct. Aucune de ces deux hypothèses n’est recevable ! Par ailleurs, ce corps-à-corps entre Gabriel et Muhammad est lui aussi un emprunt détourné au combat que mena Jacob contre un ange représentant Dieu et dont Jacob sortit victorieux : Genèse XXXII, 25-31. Sauf que, théologie musulmane oblige, az-Zuhrî lors de la transposition qu’il a opérée fit de l’Ange le vainqueur…

7- Par contre, le Coran abonde en impératifs adressés directement au Prophète par l’intermédiaire de la Révélation, le locuteur réel en étant Dieu, ex : dis/qul. En ce cas, l’ordre donné à Muhammad apparaît comme tel dans le texte coranique, mais, bien évidemment, pas en tant que trace, écho, de l’ordre de dire la révélation que lui aurait auparavant donné Gabriel avant d’opérer la révélation du propos concerné. Aussi, peut-on en déduire de manière sûre que cette anomalie sémantique en notre hadîth provient d’une erreur de montage lors du  copié-collé du segment « Lis/qra cela ! » emprunté à Esaïe qui ,pour des raisons d’ordre herméneutique, a échappé à l’attention du conteur et de nombre de raconteurs après lui.

 

Conclusion

Nous avons évoqué les grandes lignes de l’épisode rapporté par le hadîth de az-Zuhrî Ibn Hishâm et nous avons constaté que ce récit pose bien plus de difficultés qu’il n’en résout. Certes, l’Islam avait besoin d’un mythe fondateur relatif à la révélation du Coran, mais force est de constater que l’acceptation par la foi et la servilité à la transmission de la Tradition n’interrogent jamais les sources avec esprit critique, c’est alors la raison qui est menacée par la foi. Les textes demeurent, mais la pensée de l’homme évolue jusqu’à ce qu’ils se disjoignent, c’est alors la foi qui est menacée par la raison. Ce texte tant répété et aimé ne résiste guère à l’analyse, qu’elle soit technique, rationnelle ou sémantique, ce qui, répétons-le, ne remet nullement en cause que le Coran soit pour nous la révélation faite par Dieu à Muhammad par l’intermédiaire de Gabriel, cf. S2.V97.

Quand bien même, voudrions-nous considérer qu’il ne s’agit là que d’un faisceau d’hypothèses et de conjectures qu’il faudrait pouvoir expliquer le fait que le récit de ce hadîth s’oppose en réalité frontalement à ce que le Coran dit lui-même de l’initiation de sa propre révélation, voir : Le début de la révélation selon le Coran ; S53.V1-18. Par ailleurs, il est frappant de constater que l’importance accordée au Hadîth l’emporte ici sur le Coran qui présentement traite lui-même de sa genèse et de son origine. Cette inversion de priorité est cause d’un rapport conflictuel entre la source première et la source seconde de l’Islam, la part révélée peut se trouver infirmée ou occultée du fait de la part spéculative de l’Homme. C’est à l’aune de ce phénomène que s’est creusé l’écart entre toute révélation et toute religion, voir : Le Coran et l’Islam.

Cette tension entre révélations et mythes est aussi l’origine du conflit entre foi et raison. Notre démarche ne consiste pas à vouloir déstabiliser la foi, toute de certitudes, par l’exercice de la raison, toute d’incertitudes, mais bien de poursuivre le projet coranique démystificateur. À bien le comprendre, le Coran vise à déconstruire les fonds légendaires et refonder la foi sur des bases plus saines, plus rationnelles. En cela il se heurte de front  à l’activité mythologique des religions et à la tendance herméneutique de l’Homme à préférer le confort des croyances à la difficulté du doute rationnel. Par la déconstruction de nos certitudes il n’est donc pas question de vouloir déstabiliser notre foi, notre conviction intime, mais bien d’en repenser le cadre à partir d’un paradigme fondé par la raison critique afin qu’harmonie entre foi et raison puisse être.

Dr al Ajamî

 

[1] Nous suivons la recension de al Bukhârî parmi de nombreuses autres.

[2] Nous maintenons pour l’instant l’incertitude de sens pour l’impératif iqra’ qui ici est généralement donné pour « lis » alors que son sens évident est « récite ». Pour sa signification au verset concerné du verbe qara’ : récite et non pas lis, voir : La première révélation selon le Coran ?

[3] En affirmant qu’il a été initialement révélé durant le mois arabe nommé Ramadan, cf. S2.V185.

[4] Sur ce point quant à la défectuosité de l’écriture de l’arabe à cette époque, voir : Variantes de récitation ou qirâ’ât et, de même : Le Coran de Othman – Mythe ou réalité ?

[5] Le verbe hébreu qara’ signifie principalement appeler, réciter, lire, s’écrier, proclamer.