Skip to main content

Les Trésors de Sourate al–kahf : La Caverne (épisode 9)

Épisode 9 : De la réalité et de la Réalité ; vs45-54

 

À partir du v45 débute la Partie II de la Sourate La Caverne. Elle est signalée par le changement de sous-thématique : De la réalité et de la Réalité. Cette variation du thème principal présente à la suite de la précédente la deuxième parabole de la Sourate 18. De ce fait, elle définit le thème de cette Partie II : de la réalité et de la Réalité, thématique qui, plus précisément, aborde le sujet sous l’angle de la finalité réelle de notre monde apparent.

Comme pour l’ensemble de la Partie I, l’on notera la composition en deux paragraphes : un préambule suivi de la narration. Voici donc un extrait de notre Exégèse Littérale du Coran[1] quant à ce Chapitre II. Le texte de ce passage en est donné selon notre Traduction Littérale du Coran[2] parue en 2024 :

 

Partie II De la réalité et de la Réalité

Chap. I : Parabole des deux existences

  • 1. Préambule
  1. Aussi, propose-leur la parabole de la vie d’ici-bas. Elle est à l’image d’une eau que Nous faisons descendre du ciel et grâce à laquelle s’entremêle la végétation de la Terre, puis elle n’est plus que tiges desséchées que dispersent les vents ; Dieu, certes, est sur toute chose efficient.
  2. Les biens, les fils, ne sont que faste de la vie d’ici-bas, mais les impérissables mérites ont auprès de ton Seigneur un meilleur paiement, un meilleur espoir suscitant.
  • 2. Rappel quant à la Finalité
  1. Au Jour où Nous mettrons en marche les montagnes et que tu verras surgir l’Aire, Nous les rassemblerons et Nous ne laisserons aucun d’eux traînant.
  2. Ils seront, en rang, exposés à leur Seigneur : Vous voilà venus à Nous de la même manière que Nous vous avions créés la première fois. Pourtant, vous pensiez que Nous ne vous fixerions jamais le moment d’un rendez-vous, prétendument !
  3. L’on présentera alors le Registre et tu verras les coupables emplis de crainte à l’idée de ce qu’il contient, ils diront : Malheur à nous ! Qu’a donc ce Registre à ne laisser chose insignifiante ou importante sans l’avoir consignée ! Et ils ne trouveront présent que ce qu’ils auront œuvré, et ton Seigneur ne lésera personne, aucunement,
  4. attendu que Nous avions demandé aux Anges : Prosternez-vous devant Adam ! et qu’ils se prosternèrent, sauf Iblîs. Il était au nombre des êtres invisibles, mais pourtant s’écarta de l’ordre de son Seigneur. Le prendriez-vous donc lui et ses rejetons comme maîtres en dehors de Moi alors qu’ils vous sont ennemis ! Pour les iniques, quel mauvais truchement !
  5. Je ne les ai point fait assister à la création des Cieux et de la Terre pas plus qu’il ne put en être de leur propre création, et Je n’ai pas pris les égareurs comme exécutants. 52. Au Jour où Il dira : Convoquez Mes codivinités auxquelles vous prétendiez. Alors ils les invoqueront, mais elles ne leur répondront pas. Nous aurons mis entre eux un lieu d’anéantissement
  6. et les coupables verront le Feu pensant qu’ils sont sur le point d’y tomber sans pouvoir trouver d’évitement.
  7. – Nous avons certes déployé en ce Coran bien des paraboles à l’intention des gens, mais l’Homme, plus que tout, est en dispute véhément.

*****

– « Aussi, propose-leur la parabole de la vie d’ici-bas. Elle est à l’image d’une eau que Nous faisons descendre du ciel et grâce à laquelle s’entremêle la végétation de la Terre, puis elle n’est plus que tiges desséchées que dispersent les vents ; Dieu, certes, est sur toute chose efficient. », v45.

Il s’agit de la deuxième et dernière parabole proposée par la Sourate 18. Elle projette l’image précédente du jardin en tant que symbole de l’apparence dont on ne perçoit pas la réalité et établit ainsi une comparaison axiologique entre le monde d’ici-bas, qui n’est qu’apparences, et l’Autre-Monde qui est la véritable Réalité.

– « Les biens, les fils, ne sont que faste de la vie d’ici-bas, mais les impérissables mérites ont auprès de ton Seigneur un meilleur paiement, un meilleur espoir suscitant. », v46.

Nous avons restitué la locution al–bāqiyyāt aṣ–ṣālihāt par « les impérissables mérites ». Notre traduction est somme toute littérale, puisque le terme bāqiyya dérive de la racine verbale baqā connotant l’idée de ce qui demeure après qu’a disparu tout le reste. À l’évidence, et cela est confirmé par S19.V76, il s’agit de l’ensemble des bonnes œuvres que l’Homme accomplit. Lors de la construction théorique et pratique de l’Islam, cette locution a été spécialisée et restreinte à ce qui pour l’Islam constitue les fondements obligatoires comme par exemple les cinq piliers. D’autres, plus exotériques encore, ont définis les bāqiyyāt comme étant les quatre paroles suivantes : point de divinité si ce n’est Dieu/lā ilāha illā–llāh ; que Dieu soit transcendé/subḥāna–llāh ; louange à Dieu/al–ḥamdu li-llāh ; il n’y a de force et de puissance qu’en Dieu/lā ḥawla wa lā quwwata illā bi-llāh. Au demeurant, il a été forgé de nombreux hadîths pour vanter les mérites sans nombre attribués à la répétition de ces formules au caractère tant propitiatoire qu’incantatoire.

– « Au Jour où Nous mettrons en marche les montagnes et que tu verras surgir l’Aire, Nous les rassemblerons et Nous ne laisserons aucun d’eux traînant. », v47. Notre « l’Aire » mis pour al–arḍ peut surprendre puisqu’ici le terme arḍ est compris par l’Exégèse comme désignant la création d’une nouvelle terre/arḍ au Jour du Jugement et ceci après que Dieu ait détruit notre présente planète. En S14.V48 nous montrons que cette conception classique est erronée et indiquons l’origine biblique de cette mésinterprétation et nous y justifions notre traduction de ce verset : « le Jour où la Terre sera changée pour autre chose que la Terre et de même les Cieux et qu’ils paraîtront devant Dieu, l’Unique, le Subjugueur. », S14.V48. Cette « autre chose » est présentement évoquée comme succédant à la désagrégation des montagnes, S101.V5, et donc de la Terre, voir ici le v98, puisqu’il est dit « au Jour de la Comparution Il empoignera la Terre entière et les Cieux seront repliés en Sa “Main” droite », S39.V67. Or, à ce sujet il est dit : « Et [au Jour du Jugement] l’Aire/al–arḍ resplendira de la Lumière de Son Seigneur, et le Registre sera présenté, et l’on fera venir les prophètes et les témoins, et l’on décidera entre eux [les Hommes] en toute vérité… et ils ne seront point lésés ! », S39.V69. Voir aussi en S79.V14 la mention de cette « Aire » eschatologique sous la forme d’une « plaine/as–sāhira » En fonction de ce que l’image suggère, le mot arḍ représente alors un sol, une surface plane, une « Aire » sans dimensions dont la seule réalité sera de réfléchir « la Lumière » de Dieu. Cette aire lumineuse sera générée de novo et il y sera rassemblée l’Humanité devant son Seigneur afin d’y être jugée comme indiqué par les versets faisant suite : v48-49.

– « L’on présentera alors le Registre et tu verras les coupables emplis de crainte à l’idée de ce qu’il contient, ils diront : Malheur à nous ! Qu’a donc ce Registre à ne laisser chose insignifiante ou importante sans l’avoir consignée ! Et ils ne trouveront présent que ce qu’ils auront œuvré, et ton Seigneur ne lésera personne, aucunement, », v49.

Pour les partisans de l’absolue prédétermination divine de toutes choses par Dieu, ledit « Registre/kitāb » est le Livre du destin sur lequel étaient en particulier inscrites à l’avance toutes les actions des Hommes. À cela s’oppose pourtant directement cette précision coranique : « et ils ne trouveront présent que ce qu’ils auront œuvré ». Cette précision confirme par contre le paradigme coranique attribuant à l’Homme son libre arbitre et définissant la fonction et le cadre de la prédétermination divine/al–qaḍā, voir Destin et Libre arbitre selon le Coran et en Islam.  Littéralement, c’est le « Registre » qui s’exprime, ce qui laisse à penser que nous ne devons pas voir ainsi l’image d’un immense livre ouvert ! En S6.V59 ; S10.V61 ; S11.V6 ; S27.V75 et S34.V3, nous montrons donc que ce « Registre/kitāb » correspond non pas à la consignation par écrit de nos faits et gestes, mais à l’image métonymique de la connaissance de tous nos agissements par Dieu. Or, ceci s’inscrit pleinement dans le cadre de la présente « parabole/mathal », v45, évoquant l’absolue connaissance par Dieu de l’ensemble des évènements. C’est en ce sens que se comprend par exemple le verset suivant : « Voici Notre Registre/kitābu-nā, il s’exprime contre vous en toute vérité. Certes, Nous transcrivions ce que vous œuvriez. », S45.V29 ; en ce conteste le verbe transcrire/istansakha est bien évidemment aussi une métonymie. De même, cette compréhension est confirmée par le verset suivant : « En quelque situation que tu sois, quoi que tu transmettes de Sa part comme récitation, pas une action que vous n’accomplissiez sans que Nous en soyons Témoin quand vous l’entreprenez. Rien n’échappe à ton Seigneur sur Terre ou en les Cieux, fût-ce du poids d’un grain de poussière. Rien de plus petit encore ou de plus grand qui ne soit aussitôt en un Registre établi/fī kitāb mubīn. », S10.V61.  Il est ainsi explicite que le sujet de ce verset n’est pas la prédétermination de toutes les choses par Dieu, mais le fait que Dieu est “Témoin” de toutes choses en Sa création.

– « attendu que Nous avions demandé aux Anges : Prosternez-vous devant Adam ! et qu’ils se prosternèrent, sauf Iblîs. Il était au nombre des êtres invisibles, mais pourtant s’écarta de l’ordre de son Seigneur. Le prendriez-vous donc lui et ses rejetons comme maîtres en dehors de Moi alors qu’ils vous sont ennemis ! Pour les iniques, quel mauvais truchement ! », v50.

Par « attendu que/idh » nous conservons à la particule idh une de ses fonctions sémantiques indiquant la causalité sans notion de temporalité. En effet, si idh avait valu ici comme souvent quand ou lorsque, alors le passage qui suit aurait été isolé de tout contexte textuel. Toutefois, s’agissant de la composition du Coran ceci n’est jamais le cas ; sur ce point méthodologique, voir Analyse contextuelle. Rappelons que l’Exégèse classique n’a jamais abordé cet aspect structurel puisque sa tendance naturelle est au découpage exégétique verset par verset. Si cette technique facilite grandement l’interprétation et la surinterprétation, ce parti-pris génère une impression de désordre thématique en parfaite opposition avec l’organisation rigoureuse du discours coranique que notre méthodologie littérale ne cesse de mettre en évidence. L’islamologie ne cherche qu’exceptionnellement à envisager le problème autrement et a ainsi beau jeu de souligner à l’envi l’aspect décousu, composite et donc selon elle réécrit du Coran.

– Or, puisque tel n’est pas le cas, l’on comprend dès lors que par « attendu que/idh Nous avions demandé aux Anges : Prosternez-vous devant Adam […] sauf Iblîs [… qui] s’écarta de l’ordre de son Seigneur » est évoqué un lien de causalité entre le fait que Dieu ne prédestine pas les actes de l’Homme, mais les “consigne”, v49, puisque l’origine de notre liberté d’agir est d’ordre ontologique. C’est ce fait fondamental que met alors en avant l’évocation d’« Iblîs », car c’est la cause de son refus symbolique vis-à-vis d’Adam, refus qui une fois transféré à l’archétype Shaytân vers Adam/Elle puis à l’Homme en tant que son représentant/khalīfa est la raison archétypale de l’acquisition de notre autonomie de pensée décisionnelle. Avec la parole et la conscience, il s’agit des trois caractéristiques ontologiques à l’Homme comme cela est explicité par notre analyse de la séquence S2.V30-39. Nous mettons ainsi en évidence les détails et les mécanismes de ce contre-récit coranique critique de la Genèse et ses nombreuses conséquences quant à une compréhension rationnelle et cohérente de notre réalité humaine.

– Par « êtres invisibles » nous traduisons littéralement le collectif al–jinn lequel dérive de la racine janna qui signifie envelopper, dérober aux regards, ce qui explique que le mot jannat désigne un jardin du fait que sa végétation et ses clôtures le dissimulent. Ainsi est qualifié de jinn tout ce qui recouvre, couvercle, voile, ténèbres et de manière générale tout ce qui est occulté à la vue y compris donc l’ensemble des « êtres invisibles/al–jinn ». Ceci inclut donc toutes les créatures qui échappent à notre perception dont deux catégories sont mentionnées par le Coran : les Djinns et les Anges. Tous deux sont des « êtres invisibles/jinn » relevant du Monde dit al–ghayb/l’Imperceptible, terme dérivé de la racine verbale ghāba de mêmes significations croisées que le verbe janna et qui justifie qu’en un contexte différent nous ayons rendu le terme jinn par créatures imperceptibles : « quant aux créatures imperceptibles, Nous les avions auparavant créées d’une incandescence. », S15.V27. Ce n’est donc que l’usage populaire restrictif, entériné par nos savants de même culture, qui a conféré au mot jinn le seul sens de génie ou démon. Or, et ceci confirme cela, le Coran contrairement aux idées reçues postule qu’Iblîs est un Ange. En effet, on peut le lire ici, mais aussi dans les six autres mentions de cet épisode du refus d’Iblîs : « les Anges se prosternèrent donc tous ensemble sauf Iblîs qui refusa d’être de ceux qui se prosternèrent », S15.V30-31. Les autres occurrences sont toutes de propos identiques : S2.V34 ; S7.V11, S17.V61 ; S20.V116 ; S38.V74. Puisqu’il est demandé aux Anges de se prosterner devant Adam et qu’il est dit que tous se prosternèrent « sauf/illā Iblîs » qui refusa, c’est donc qu’il lui avait été donné l’ordre de se prosterner comme à tous les autres Anges, ces « êtres invisibles/jinn » auxquels il appartient en genre et en nature. Il en résulte indiscutablement qu’Iblîs est un ange, un élément du tout. En S15.V30-31 nous montrons pour quelle raison l’Exégèse majoritaire refusa qu’Iblîs puisse être un Ange puisqu’elle ne pouvait envisager qu’un Ange puisse désobéir à Dieu. Il est aussi allégué que, d’une part, Iblîs revendique sa supériorité sur l’Homme du fait qu’il a été créé à partir de feu, cf. S7.V12 et S38.V76, et que d’autre part le Coran dit que les Djinns ont été de même créés à partir du feu, S15.V27 et S55.V15. Cependant, puisque dans le Coran le terme jinn englobe aussi les Anges sans qu’on puisse prouver le contraire, cet argument n’était pas en soi performatif. Il a alors été nécessaire d’imaginer le fameux hadîth disant que Dieu a créé les Anges de lumière/nūr et les Djinn de feu/nār. Le Coran est donc expliqué par un hadîth selon une fausse circularité, mais en réalité ce hadîth contredit le Coran. Sur ce point, voir en S15.V27.

– Par « rejetons », nous traduisons le terme dhurriyya dont le sens courant est descendance. Cependant, puisqu’Iblîs est un Ange, l’on ne peut envisager a priori qu’il puisse se reproduire. Il en est de même s’il s’agissait de la descendance physique du Shaytân dont le rôle reproducteur ne fait pas partie des notions qui nous sont connues. Par contre, du point de vue du Coran la chose se comprend ainsi : il y a eu passage de la mention obvie d’Iblîs à celle implicite de son Représentant, le Shaytân, voir un autre exemple de ce glissement de plan archétypal entre le v61 et le v62 de la Sourate 17 qui prouve le présent glissement. C’est donc qu’il faut entendre par postérité/descendance/dhurriya d’Iblîs celle de son représentant Shaytân, lui-même archétype du mal et qui en ce sens a bien une “postérité”, c.-à-d. nos propres démons lorsque nous les suivons et commettons le mal. Sur ce point, voir S2.V34-36 et l’analyse de ces versets en Adam et Elle/Ève, Iblîs et le Shaytân : raison et conscience selon le Coran et en Islam. De ce fait, le terme « rejetons » pour dhuriyya évoque parfaitement la pousse en nous-mêmes des surgeons de la souche du mal que nous prenons « comme maîtres en dehors » de Dieu alors qu’ils sont nos « ennemis ». Le v54 confirme qu’en ce Chapitre aucun des éléments de discours ne traite d’une réalité concrète et que la modalité archétypale qu’ils expriment relève de l’allégorique : « Nous avons certes déployé en ce Coran bien des paraboles à l’intention des gens », v54.

– « Je ne les ai point fait assister à la création des Cieux et de la Terre pas plus qu’il ne put en être de leur propre création, et Je n’ai pas pris les égareurs comme exécutants. Au Jour où Il dira : Convoquez Mes codivinités auxquelles vous prétendiez. Alors ils les invoqueront, mais elles ne leur répondront pas. Nous aurons mis entre eux un lieu d’anéantissement », vs51-52.

Notons notre « fait assister » mis pour la forme verbale de type IV ashhada qui, employée transitivement, n’a pas pour sens faire témoigner, mais faire assister à. Il en résulte que ceux dont il est question par le pronom de rappel hum/eux/les en « Je ne les/hum ai point fait assister » ne peuvent être mentionnés qu’au v50. Il s’agit donc ici des « Anges » et non pas des « rejetons » du Shaytân qui ne sont rien d’autre que des êtres fictifs représentant nos propres démons personnels comme indiqué au v50. Notons que la compréhension « Je ne les ai pas pris comme témoins… ni de la création de leurs propres personnes » comme la reproduit ici la traduction standard n’a en réalité aucun sens puisque par définition l’on ne peut assister à sa propre création. Ceci implique donc que ce soit là seulement un procédé visant à insister sur le fait que ni Anges ni démons n’ont le moindre pouvoir et que ceci est aussi vrai que concernant le fait qu’ils n’étaient pas en mesure d’assister à leur propre création, c.-à-d. : « pas plus qu’il ne put en être de leur propre création », Dieu étant au demeurant la seule entité incréée. Il est ainsi répété que sont exclus de toutes formes de pouvoir les « égareurs/muḍillīn », c.-à-d. les « rejetons », ces derniers nous l’avons dit n’étant que la représentation figurée de nos propres penchants négatifs, conséquemment nous nous égarons par nous-mêmes.

– « Nous avons certes déployé en ce Coran bien des paraboles à l’intention des gens, mais l’Homme, plus que tout, est en dispute véhément. », v54.

Comme c’est le cas pour les vs27 et 44, le présent verset constitue une conclusion de ce chapitre tout en rappelant que ce qui y a été évoqué ne représente que des « paraboles » et non des faits réels. Autrement dit, contrairement à la lecture exégétique classique qui en cela a toujours suivi le récit biblique de la Genèse et non l’approche extrêmement déconstructive des différents contre-récits critiques que le Coran propose à notre réflexion.

*****

Dr al Ajamî

[1] Pour notre Exégèse Littérale du Coran, cf. https://www.alajami.fr/ouvrages/

[2] Pour notre Traduction littérale du Coran, cf. https://www.alajami.fr/produit/le-coran-le-message-a-lorigine/